Investir dans le développement durable est une voie de retour à la croissance. Différents mécanismes sont envisageables. Par exemple, rendre les normes d’isolation de l’habitat ou des immeubles de bureaux plus sévères. Cela aurait pour effet d’obliger chacun à investir pour se doter des équipements et matériaux d’isolation nécessaires. Les besoins sont immenses. Un tel chantier permettrait de donner un coup de fouet à nos entreprises du bâtiment et à leurs fournisseurs (Saint Gobain, Vinci…). Autre exemple, continuer à rendre les normes de pollution du secteur transport encore plus strictes. Cela a un effet d’entrainement sur les innovations technologiques sur les moteurs actuels, sur des moteurs électriques, sur des bio carburants moins polluants. Nos industries doivent rester en pointe sur ses secteurs, à l’instar de l’Allemagne qui s’est dotée d’une véritable force de frappe dans le secteur éolien, solaire, grâce à des réglementations et des incitations fiscales judicieuses.
Le plus grand danger qui menace l’investissement dans les énergies renouvelables et le développement durable est paradoxalement le faible cout actuel de l’énergie. Avec un pétrole à 40 ou 45$ le baril, qui a intérêt à investir dans ce secteur ? Il faut donc avoir le courage d’être contra-cyclique et de persévérer, malgré le faible prix actuel de l’énergie. C’est à ce prix que nous éviterons de revoir le pétrole à 150$ du fait d’une surchauffe économique dans quelques années.
C’est le rôle de nos gouvernants d’anticiper en continuant à promouvoir une approche volontaire du développement durable, pour aider à la croissance économique, et éviter une prochaine crise de l’énergie.
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